Un mercredi soir à l'AGAPES

Publié le par Agnès

J'ai eu plusieurs fois l'occasion d'évoquer l'AGAPES que nous avons créée ici à Libourne.
Hier soir j'ai pris mon appareil photo et suis allée faire quelques clichés lors de la distribution hebdomadaire du mercredi.

Premier travail : déposer ses bouteilles de lait et pots de yaourts vides. Laurent, le producteur laitier, les récupère et les réutilise pour la livraison suivante.
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Accessoire indispensable : la glacière.

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Trésor de guerre
: les plaquettes de beurre (en 250 et 125 g)

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Les produits laitiers sont dans un premier temps tous triés...

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... Puis comptés (il faut que le nombre livré corresponde au nombre commandé)...

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... Avant d'être distribués par les adhérents de permanence

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Et voilà !  La commande de chaque adhérent est prête. Un petit carton indique le nom du récipiendaire.
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Du côté des légumes, Olivier, le producteur, se charge de la répartition des "paniers"

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Hier soir, c'était également livraison de viande de boeuf. En fait de boeuf, ce sont les laitières de Laurent qui sont abattues ouais je sais moi aussi ça me fend le coeur lorsqu'elles ne donnent plus de lait. Moi qui mange très peu de viande depuis des années, je dois bien avouer que le goût de cette viande là est sans égal.
IMG-3053.JPG10 kilos composés de différents morceaux (du faux-filet à la palette en passant par du bourguignon), déjà préamballés par Laurent et que nous n'avons plus qu'à mettre au congélateur. Prix = 100 euros.


Nous avons également toujours en bio de la viande de porc, des volailles, des oeufs sauf en ce moment pour cause de renard qui a un peu croqué les poules d'Olivier, du miel, des fromages de chèvres en saison.
Et la liste de produits devrait s'allonger puisqu'une nouvelle productrice de tout un tas de choses nous a sollicités pour faire partie de l'AGAPES.

Et puis enfin, je voudrais féliciter publiquement Stéphane, mon mari, qui donne sans compter, son temps, son énergie et sa patience... pour le bon fonctionnement de cette association.

Publié dans AGAPES

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B
bonjour, nouvelle sur Libourne ,je cherchais une AMAP et suis tombée sur votre article pourriez-vous m'indiquer la démarche à suivre pour ou les coordonnéesmerci beuacoupgaëlle benoit
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C
Oh super. Je me procure mes légumes et mon yaourt en pot de verre retournable mais à différents endroits. J'ai longtemps cherché un tel exemple en France pour mon livre l'écolo écono. Dommage que je vous trouve maintenant. Je prends note pour une réedition.Vous êtes chanceuse !
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S
En fait, deux questions préalables auraient dues être posées par Corsiglia avant de d'interpréter des textes et des images qui ne rentrent pas dans un cadre officiel d'explication du fonctionnement d'une telle assiociation : 1) Cette association respecte-t-elle les 6 engagements tels qu'ils sont formulés dans la chartre  AMAP ? La réponse est définitivement oui. 2) Cette association a t-elle déposé la marque AMAP ? La réponse est non. Le reste est question de spécificité locale, la Gironde n'étant pas un département de la Provence (la terre ici est littéralement noyée dans la vigne), de volonté individuelle, de personnalité, d'état d'esprit local, parfois difficile à convaincre, d'Histoire, d'envie, d'atermoiements, d'hésitation. Le reste, c'est la lutte pour un idéal qui n'est jamais précisément théorisé mais ressenti comme un besoin, une nécessité pour construire un meilleur avenir. C'est là l'important. Le reste c'est l'imperfection de structures bénévoles et toujours plus faibles par rapport au marché qu'elle combat. Laurent a bénéficié d'un pré-financement qui pourrait peut-être faire rougir certaines AMAP dans l'acquisition d'un matériel d'une grande importance pour sa production. Olivier est un nouveau producteur qu'on a dû aller chercher de l'autre côté du département qui est en reconversion, qui a ses besoins et avec qui nous avons discuté finances. Les modalités de sa coopération avec nous le ravissent et restent en conformité avec ce qu'il attend dans son quotidien. L'association est jeune et encore inexpérimentée mais elle se construit et ira plus loin s'il le faut pour aider davantage les paysans du coin. Des dialogues permanents sont établis entre consommateurs, coordinateurs et producteurs pour que les divers points de fonctionnement et de relations consomm'acteurs et producteurs soient abordés sans ambages. Nous ne déterminons pas les prix, les producteurs s'en chargent. Pour l'instant tout se passe assez bien à ce niveau, même si nous n'avons pas atteint les prix élevés et sans doute justifiés des paniers AMAP. Nous en sommes aujourd'hui à trouver un équilibre entre les attentes des producteurs et les possibilités des consommac'teurs à qui on dit souvent qu'ils achètent leurs légumes trop cher, mais qui savent pourquoi ils ont choisi ce système de consommation. Je n'ai pas envie de chipoter avec une personne qui est du même côté de la barrière que moi, même s'elle est allée plus loin dans la démarche. J'en suis à me battre pour faire adhérer le plus de gens possible à des idées qui me semblent primordiales dans le domaine de la solidarité et du partage des richesses. Dernière question : doit on montrer des désaccords dans une lutte qui parait lancée dans la même direction à des gens qui ne sont pas encore familiarisés avec des gestes de consommation différents et qui pourraient rallier une cause qui me parait juste ? Il n'y a pas de demi-combat. Il y a des gens qui vont vite d'autres moins vite.
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C
Bonjour,j'ai cherché, avant de vous écrire, dans votre blog le réglement de l'organisation d'AGAPES et je ne l ai pas trouvé.Ainsi, je n ai pas dit que vous n aviez pas l'éthique du partenariat consommateur-producteur, mais il y a des faiblesses: par exemple, la base  c est de soutenir les exploitations de ce type et surtout ceux qui  sinstallent ou se reconvertissent, et c est la trésorerie qui est en jeu bien sûr, donc l'importance du pré financement de la production par les consommateurs sur la saison entière ( et pour le lait, vous savez qu il y a un lait d'hiver et un lait d'été qui n ont pas les mêmes coûts de production).D'autre part, ce lien conso-producteur que vous avez établi , il est basé essentiellement sur les prix de référence du marché, c est à dire du marché européen, or il faut arriver à dégager le producteur du systéme des prix du marché.Vous participez bien à un systéme d'alimentation locale,ensemble avec toutes les autres formules qui favorisent l'arrivée des produits locaux sur la table des consommateurs urbains.Par contre, vous ne pouvez pas utiliser le terme AMAP, par respect pour les consommateurs et par respect aussi pour vos propres idées( personne n est obligé de créer une AMAP !!), de même que vous n'utiliseriez pas le sigle AB ou Bio pour un producteur qui ne serait pas certifié ou bien un jardin de Cocagne qui n en serait pas un. ( même Emmaüs! ).Diffusez votre appellation AGAPES, elle est très bien, c est votre originalité, et décrivez là comme un partenariat consommateur-agriculteur.C est pas plus compliqué.
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A
Cher Corsiglia,Je bats ma coulpe : je ne devrais pas utiliser le terme d'AMAP puisqu'en effet, notre association, l'AGAPES (Association pour Garantir une Agriculture Paysanne Et Solidaire) n'est pas inscrite à la charte des AMAP.Pourquoi ai-je utilisé ce terme ???Tout simplement parce qu'il parle à des gens bien moins avertis que vous, qui composent la plupart des visiteurs de ce blog. Mais certainement pas pour être "tendance".Maintenant soyons un peu précis.Tout d'abord, nous sommes tous BENEVOLES.Notre association dispose de sa propre charte qui implique que :- chaque adhérent s'engage à commander CHAQUE semaine de l'année, même s'il est absent (vacances…). Les aléas climatiques ainsi que les accidents de productions (pour les légumes) incombent aux adhérents.- le règlement aux producteurs est effectué le mois précédent la livraison.- ce sont les adhérents qui prennent en charge la distribution des produits.- ces mêmes adhérents sont invités lorsque les producteurs en expriment le besoin à donner un coup de main sur leurs exploitations.- les adhérents peuvent être également sollicités pour aider un producteur à financer un investissement important.Nous avons mis en place ce système de distribution gagnant-gagnant pour que les producteurs bio locaux trouvent des débouchés à leur production et pour avoir, de notre côté, accès à une alimentation de qualité. Avec ce que cela implique aussi en terme de réduction de notre impact sur l'environnement.Il me semble que nous menons un combat similaire : maintenir une agriculture bio locale, se libérer du système des grandes surfaces.Ne défendons-nous pas les mêmes valeurs de solidarité, de protection de l'environnement, la volonté d'être davantage acteur de notre mode de consommation ?C'est la raison pour laquelle je ne comprends pas bien le ton vindicatif de votre message. A moins que vous n'ayez croisé des structures empruntant de manière abusive le sigle AMAP et davantage tournées vers le commerce que vers la solidarité. Ce qui n'est pas notre cas.
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