"Mais quand il pleut c'est pas rigolo !"
Certains jours dans ma vie d'éco-citoyenne sont plus pénibles que d'autres.
Hier fut un de ceux-là.
En fin d'après-midi j'avais rendez-vous à l'école d'Aubrée pour une réunion des représentants des parents d'élèves.
La réunion se déroule, classique, normale. Jusqu'au moment où la directrice évoque les travaux en cours et à venir pour les deux prochaines années sur le boulevard devant l'école.
Un petit schéma s'impose pour bien saisir la portée du problème.
Jusqu'à présent, les parents des enfants de l'école élémentaire déposent (en bagnole) leur progéniture devant l'entrée de l'école élémentaire, mais avec la fermeture du boulevard, ce flot de bagnoles va se reporter dans la petite impasse qui dessert l'entrée de l'école maternelle.
Pour info, lorsqu'il y a des voitures garées des deux côtés de la rue, impossible de faire un demi-tour pour repartir et l'impasse est déjà quasi saturée rien qu'avec les parents des maternelles...
Bref, un bon gros foutoir en prévision sans compter de vrais problèmes de sécurité pour les minus.
Forts de ce constat alarmant, deux ou trois parents participant à la réunion ont expliqué à la représentante de la mairie la très urgente nécessité d'envoyer des policiers municipaux pour réguler le flux des véhicules.
L'un d'eux a même très sérieusement proposé la construction d'un parking.
Accablée d'entendre de telles conneries par leur discours, j'ai alors évoqué la possibilité que les parents profitent de ces travaux pour modifier leurs habitudes et emmenent leurs enfants à pied ou à vélo à l'école.
Aux regards franchement hostiles voire carrément interrogateurs sur l'état de ma santé mentale qui se sont dirigés vers moi, j'ai bien compris que nous n'étions pas tout à fait sur la même longueur d'ondes...
D'autant que leurs arguments étaient vraiment solides :
- "Mais, ma pauvre dame, j'ai un vrai travail, moi, j'ai pas le temps de marcher 10 minutes pour emmener mon gamin à l'école".
T'as pas le temps ? Pourquoi je te vois papoter des plombes tous les matins avec la blonde maman de M. alors ?
- "Mais quand il pleut, c'est pas rigolo !" Je confirme -ici- tout comme je confirme aussi que l'humain, adulte ou enfant, n'est pas soluble sous la pluie.
- "Vous pensez quand même pas que les gens vont changer leurs habitudes aussi facilement ! " C'est vrai, c'est mon côté optimiste ça !!!
Affligeant.
J'ai évoqué les pédibus, me suis portée volontaire pour en créer un, rappelé que la plupart des enfants habitaient dans un rayon de moins d'un kilomètre de l'école... rien n'y a fait.
Aucune tentative de réfléchir à sa façon de faire, d'essayer de modifier ses comportements puisque les données changent.
Non, seul le problème de la gestion du flux des bagnoles comptait.
Les problèmes (la concentration des voitures dans un petit espace) sont gérés en aval (comment faire tenir une grande concentration de voitures dans un petit espace) alors qu'il suffirait de petits ajustements en amont (un certain nombre de parents laissent leur voiture au garage et viennent à pied ou à vélo) pour que ces problèmes n'en soient plus.
Je suis rentrée à la maison remontée comme une pendule.
Mais finalement aujourd'hui je suis plus confiante : la situation le matin et le soir dans l'impasse sera inévitablement ingérable, donc quand les parents se seront lassés d'être garés à 500 m de l'école (soit peu ou prou juste devant chez eux), ils envisageront peut-être de faire autrement pour se rendre à l'école.
Mon côté optimiste encore !
Hier fut un de ceux-là.
En fin d'après-midi j'avais rendez-vous à l'école d'Aubrée pour une réunion des représentants des parents d'élèves.
La réunion se déroule, classique, normale. Jusqu'au moment où la directrice évoque les travaux en cours et à venir pour les deux prochaines années sur le boulevard devant l'école.
Un petit schéma s'impose pour bien saisir la portée du problème.
Jusqu'à présent, les parents des enfants de l'école élémentaire déposent (en bagnole) leur progéniture devant l'entrée de l'école élémentaire, mais avec la fermeture du boulevard, ce flot de bagnoles va se reporter dans la petite impasse qui dessert l'entrée de l'école maternelle.
Pour info, lorsqu'il y a des voitures garées des deux côtés de la rue, impossible de faire un demi-tour pour repartir et l'impasse est déjà quasi saturée rien qu'avec les parents des maternelles...
Bref, un bon gros foutoir en prévision sans compter de vrais problèmes de sécurité pour les minus.
Forts de ce constat alarmant, deux ou trois parents participant à la réunion ont expliqué à la représentante de la mairie la très urgente nécessité d'envoyer des policiers municipaux pour réguler le flux des véhicules.
L'un d'eux a même très sérieusement proposé la construction d'un parking.
Accablée d'entendre de telles conneries par leur discours, j'ai alors évoqué la possibilité que les parents profitent de ces travaux pour modifier leurs habitudes et emmenent leurs enfants à pied ou à vélo à l'école.
Aux regards franchement hostiles voire carrément interrogateurs sur l'état de ma santé mentale qui se sont dirigés vers moi, j'ai bien compris que nous n'étions pas tout à fait sur la même longueur d'ondes...
D'autant que leurs arguments étaient vraiment solides :
- "Mais, ma pauvre dame, j'ai un vrai travail, moi, j'ai pas le temps de marcher 10 minutes pour emmener mon gamin à l'école".
T'as pas le temps ? Pourquoi je te vois papoter des plombes tous les matins avec la blonde maman de M. alors ?
- "Mais quand il pleut, c'est pas rigolo !" Je confirme -ici- tout comme je confirme aussi que l'humain, adulte ou enfant, n'est pas soluble sous la pluie.
- "Vous pensez quand même pas que les gens vont changer leurs habitudes aussi facilement ! " C'est vrai, c'est mon côté optimiste ça !!!
Affligeant.
J'ai évoqué les pédibus, me suis portée volontaire pour en créer un, rappelé que la plupart des enfants habitaient dans un rayon de moins d'un kilomètre de l'école... rien n'y a fait.
Aucune tentative de réfléchir à sa façon de faire, d'essayer de modifier ses comportements puisque les données changent.
Non, seul le problème de la gestion du flux des bagnoles comptait.
Les problèmes (la concentration des voitures dans un petit espace) sont gérés en aval (comment faire tenir une grande concentration de voitures dans un petit espace) alors qu'il suffirait de petits ajustements en amont (un certain nombre de parents laissent leur voiture au garage et viennent à pied ou à vélo) pour que ces problèmes n'en soient plus.
Je suis rentrée à la maison remontée comme une pendule.
Mais finalement aujourd'hui je suis plus confiante : la situation le matin et le soir dans l'impasse sera inévitablement ingérable, donc quand les parents se seront lassés d'être garés à 500 m de l'école (soit peu ou prou juste devant chez eux), ils envisageront peut-être de faire autrement pour se rendre à l'école.
Mon côté optimiste encore !